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Témoignages d’éleveurs « Avec la GAR, toutes mes vaches sont pleines à 110 j et je suis moins stressé »

Organisation, temps passé, charge mentale, coût… La reproduction est souvent vécue comme une difficulté chez les éleveurs et beaucoup ont du mal à savoir quels objectifs se fixer. Développée par Ceva santé animale, la méthode GAR (pour gestion active de la reproduction) donne des repères et procure de la sérénité tout en améliorant les performances. Témoignages.

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Pour Gaël Michenon, associé au Gaec de la Montée à Betaucourt (70), 170 vaches, 1,2 million de litres de lait pour 365 ha de SAU en système herbager (120 ha de pâturage), gérer la reproduction engendrait beaucoup de pression. « Les retards, les problèmes de fertilité, les réformes… c’était le gros point faible sur l’exploitation. Quand il faut qu’on soit partout à la fois, on ne prend pas suffisamment le temps de regarder les vaches. Avant de mettre en place la gestion active de la reproduction, il fallait toujours se demander si celle-là avait bien pris, où en était telle autre… Dès qu’on commence à perdre des jours, on perd en production et là… ça chiffre vite. »

Améliorer ses résultats de reproduction : un enjeu important

Aux dires des techniciens intervenant dans les élevages, la reproduction se dégrade. Fabien Leblanc, de la Cecna, coopérative d’insémination, note par exemple que beaucoup d’éleveurs renouvellent plus qu’il ne faudrait. « J’entends parfois “si ça ne prend pas, ce n’est pas grave, ça casse”. Malheureusement, derrière, les prix ne suivent pas. C’est aussi souvent une source de conflits parmi les associés. »

Améliorer ses résultats de reproduction représente pourtant un enjeu important. Fabien Leblanc insiste : il y a des économies à faire partout. « Moins de paillettes, un gain de productivité, peut-être moins de vaches à la traite, des animaux mieux nourris, et surtout pas de femelles qui trainent ou de taries à 15 litres pendant quatre mois. »

Fabien Roux : « On a constaté une amélioration significative »

Mise au point par Ceva santé animale, la méthode GAR, pour gestion active de la reproduction, consiste à planifier la reproduction des vaches et des génisses. Première étape, fixer un objectif d’IVV et d’âge au premier vêlage, puis établir un planning.

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En fonction des objectifs, le technicien établit avec l’éleveur le planning de reproduction : d’abord le stade ou âge moyen à l’insémination fécondante, puis le stade ou âge au moment de la mise à la reproduction.

Pour Fabien Roux, co-gérant du Gaec du bois des Pruches à Parly (89), 3 associés, 110 vaches en traite robotisée pour 1,15 million de litres de lait, l’objectif était d’avoir toutes les vaches pleines à 100 jours. « C’est la gestion de la reproduction qui fait la production laitière. Mieux elle est gérée, plus les résultats de productivité et de marge sont au rendez-vous. C’est le premier poste sur lequel il faut mettre des moyens, avant même l’alimentation. On n’a donc pas hésité une seconde à mettre en place la méthode GAR. Chez nous ça fait un an que la démarche est en place et on a tous constaté une amélioration significative. »

7 mois de gagné pour les génisses, 34 jours d’IV-IAf côté vaches

Sur son élevage de 56 Montbéliardes, Julien Lissac s’est penché sur l’âge à la première IA des génisses, alors en moyenne de 20-22 mois. « On avait du mal à détecter ces animaux très très en état, si bien qu’on devait les inséminer plusieurs fois. Or, on s’est aperçu dès les premières mesures faites au ruban, qu’à 15 mois, elles faisaient déjà toutes largement le poids ! On s’est donc calé là-dessus, et résultat : 80 % des génisses prenaient en première IA. Le chiffre marquant, c’est celui-ci : on était à 24 mois et demi pour l’IA fécondante. On est passé à 17 mois, soit 7 mois de gagné en un an de protocole. »

Quant aux vaches, la conduite de la reproduction était passive et l’éleveur attendait souvent 80 jours avant d’inséminer. « Là aussi la méthode a donné d’excellents résultats. Avant de mettre en place la méthode GAR, on avait un intervalle vêlage-IA1 de 102 jours. Avec le protocole et en posant des dates fixes, on est passé à 79 jours. On a baissé le nombre de vaches à plus de 3 IA qui trainaient tout l’été sans prendre… et qui finissaient en croisement ou en réformes vides. Avec la GAR, on a gagné 34 jours entre le vêlage et l’insémination fécondante ! »

Un check-up mensuel pour identifier les retardataires

La méthode GAR inclut par ailleurs un check-up mensuel pour suivre le troupeau et prendre des mesures si nécessaire. Idéalement, celui-ci intervient juste après les constats de gestation. Ce contrôle permet d’identifier les vaches en retard, qui n’ont toujours pas été inséminées au-delà du stade fixé grâce à la réglette, ainsi que les vaches/génisses échographiées et vides à l’écho.

Gael Michenon se pose désormais moins de questions. « Quand l’inséminateur vient, on fait un planning. Il me dit “le mois prochain, il faut me rentrer ça”. Quand on est débordé, on a vite fait de repousser. Avec ce système, je suis obligé de suivre les consignes. C’est motivant d’être accompagné. Le check-up me facilite le travail. On gagne en performances techniques. Tous les mois, on échographie, on sait où on en est, qui est pleine, qui est vide… On peut synchroniser tout de suite les vaches en retard par rapport au planning. J’ai vite vu que mon taux de réussite à l’IA était meilleur, et surtout, je ne ressens plus le même stress qu’avant. »

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